Pour la première fois depuis une dizaine d’années, le marché des appareils photo compacts prend la pause. Les raisons ? Un marché arrivé à maturité, un taux d’équipement des foyers au sommet, et une évolution technologique moins débridée que par le passé. La fonction appareil photo des smartphones, qui gagne en qualité, n’y est pas non plus étrangère.
La photo mobile, ou “iPhotographie”, séduit de plus en plus d’adeptes. Un écosystème constitué d’applications et d’accessoires se forme autour des photophones. Pour faire face à cette concurrence inédite, les fabricants de compacts explorent de nouvelles niches, misent sur la communication, et tentent de monter en gamme, à travers les hybrides notamment. Avec leurs appareils connectés, ils s’aventurent même sur le marché des smartphones. Plutôt qu’un remplacement des compacts par les téléphones intelligents, une addition des usages semble se dessiner.
Après une décennie de croissance quasi ininterrompue, les années fastes semblent révolues pour le marché des appareils photo compacts. Entre 2010 et 2011, les ventes d’appareils photo ont en effet reculé pour la première fois depuis 7 ans, passant de 5,5 millions d’unités vendues à 5,2 millions, selon les calculs de l’institut de recherche en marketing GFK.
Les compacts, qui représentent 80 % des appareils photo numériques écoulés, se destinent plutôt au grand public, alors que les reflex, plus encombrants, plus ardus à maîtriser et plus qualitatifs, sont l’apanage des férus du 8e art. Alors que ce dernier segment résiste tant bien que mal, le premier, dont le marché a atteint sa maturité, a accusé une baisse des ventes de 8 % en volume en 2011, et de 11 % en valeur au deuxième trimestre 2012.
Cette méforme inédite inquiète les industriels. Pour l’expliquer, ils pointent notamment le taux d’équipement des appareils photo numériques en France, qui a atteint 72,8 % en 2011, soit un niveau sensiblement similaire à celui des ordinateurs.
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