Dans la vie de tous les jours, notre rapport le plus courant à l’image d’information est celui de la transparence. Dans la presse, à la télévision, l’image est utilisée pour véhiculer des contenus qui nous importent plus que les conditions de sa réalisation, supposées relever de la simple médiation technique.
Alors que l’appréciation individuelle de l’œuvre cinématographique forme un accompagnement naturel de cet art, au point d’influer sur sa réception par le biais du bouche à oreille, l’occasion n’est pas fréquemment donnée de discuter d’une photographie. Lorsqu’un débat émerge, il est souvent accaparé par des experts, seuls à maîtriser les données techniques qui permettent une lecture élaborée. Il faut des conditions d’appropriabilité particulières pour permettre une conversation plus large.
Quoique beaucoup moins relayé que les prix de cinéma, le concours annuel du World Press Photo fournit l’occasion d’une délibération élargie sur le photojournalisme et éveille l’attention sur les caractéristiques formelles des images. En application de la sociologie des controverses, cette provocation au débat produit un marqueur régulier de l’état du champ.
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Le commentaire de Photoreview : Ne manquez pas le point de vue d’André Gunthert, enseignant-chercheur spécialiste des cultures visuelles et numériques, à propos de cette image de Paul Hansen qui a remporté cette année le fameux concours du World Press Photo. Parcourez aussi les commentaires qui figurent au bas de l’article : certains sont tout aussi pertinents.