L’exposition au BAL, titrée « Infamies photographiques » montre 300 photographies de Polke récemment retrouvées par son fils au fond d’une boîte ou d’un tiroir et jamais montrées précédemment. On retrouve toute la gamme fascinante des expérimentations de Polke, tous ses jeux avec l’image, toute sa distanciation de la réalité, toute la contamination avec la peinture, et, si vous n’avez jamais vu de polkographies précédemment, vous serez déjà saisi, intrigué, émerveillé.
Harold Edgerton : un livre très beau et trop lisse
Ce livre ne concerne quasiment que le travail photographique de Harold « Doc’ » Edgerton et pas l’autre volet de sa recherche, les sonars, qui n’est évoqué que très succinctement. Voir ce qui n’a pas été vu, c’est une nouvelle reprise du sous-titre du premier livre d’Edgerton (avec James Killian), flash! en 1939, qui était un livre de photographies destiné au grand public, pas un livre scientifique.
Arles 2019 : Photographie brute, vers un peu de cohérence
L’exposition sur la photographie et l’art brut (jusqu’au 22 septembre) est énorme, la plus grosse cette année à Arles je crois : plus de 500 oeuvres, plus de 50 artistes. Elle est issue, pour l’essentiel (47 sur 54 artistes), de la collection de Bruno Decharme, grand collectionneur et connaisseur d’art brut, qui en est le commissaire principal.
Arles : vue d’ensemble et premiers coups de coeur
On aurait pu espérer un regard critique sur l’évolution des Rencontres, une analyse des courants qui s’y sont développés, quelques statistiques pertinentes sur les photographes montrés, on aurait aimé que quelqu’un se penche un peu sur la socio-économie de la photographie et son impact sur les Rencontres. On espérait beaucoup, et on n’a pas eu grand chose.
Désastre à la MEP
J’ai été révulsé par trois expositions, tellement « à la mode », chic, branchouilles, qui ne tiennent debout que par le buzz qu’on fait autour d’elles.
Les images d’images de Luigi Ghirri
Luigi Ghirri est peut-être le photographe le plus visionnaire de la fin du XXe siècle, celui qui a le plus « inventé » la photographie, et on se prend à rêver à ce qu’il ferait aujourd’hui s’il avait vécu plus longtemps en ces temps de photos bâclées et omniprésentes.
Raoul Hausmann, nomade inclassable
Si on connaît l’activiste de Dada Berlin, le pionnier de la poésie sonore, l’adepte du collage, voire l’écrivain ou le danseur, en somme l’agitateur culturel polymorphe, on connaît moins le travail photographique de cet artiste inclassable et nomade.
Albert Renger-Patzsch ou la mathématique photographique
Ce qui est tout à fait fascinant, dans cette excellente exposition au Jeu de Paume, c’est de découvrir, chez un photographe dont on s’attendrait qu’il reproduise fidèlement la réalité qu’il a devant lui, une capacité extraordinaire à lire des formes, à dégager des structures, des motifs, à superposer sur le réel une grille mathématique et poétique, rythmique et répétitive.
Double Penn ?
Vous vous êtes peut-être fait une image d’un photographe de studio, très classique, technique et perfectionniste, et évoluant dans un univers chic et éthéré, celui des top models, des people et des stars en tout genre. Ce n’est pas faux. Mais même dans ce champ-ci, on remarque quelques incongruités, quelques divergences, quelques bizarreries.
L’anti-Parr et autres scènes de guerre
Jusqu’il y a deux ans, les Rencontres d’Arles subissaient une overdose de Martin Parr (et de quelques autres…). Ce fut donc un bonheur que de voir, comme toute première exposition cette année, celle dans l’église Sainte-Anne consacrée à Don McCullin.
De la poussière dans ma tête
Il y a deux manières de visiter l’exposition Dust au BAL (jusqu’au 17 janvier). La plus sérieuse est de lire auparavant le long texte du commissaire David Campany. Ou bien vous pouvez choisir la paresse, le dilettantisme, et simplement vous laisser aller à la poésie de la poussière.
Moi, j’ai peur des femmes photographes…
Pourquoi, alors que la présence de ces femmes est aujourd’hui avérée pendant les 80 premières années de la photographie ? Pourquoi sont-elles si peu connues, pourquoi a-t-on si peu parlé d’elles ?
Chien fou : Germaine Krull au Jeu de Paume
Germaine Krull est la neuvième ou dixième des femmes photographes historiques que le Jeu de Paume a mises à l’honneur ces dernières années en leur redonnant une place que l’historiographie photographique semblait avoir négligée.
Felicia Bolm (1988-2011)
Au milieu de la foule dans ce café, bousculés par les serveurs, vous pourrez voir quelques photographies de la Suédoise Felicia Bolm qui, étudiante à Paris, mourut à 23 ans dans un incendie à Ménilmontant.
Clémence Veilhan : le discours de la méthode et les jeunes filles en fleur
Il est d’abord ici question de séries, de protocoles, de règles que la photographe s’impose et impose à ses modèles.